Prière de laisser les rêves dans l'état où ils étaient lorsque vous les avez trouvés !... Ne laissez pas traîner vos rêves derrière vous, quelqu'un pourrait les ramasser et se les approprier... Comment feriez-vous alors pour les récupérer ? Ils sont indispensables autant que pensables si l'on y réfléchit bien.
William S. , un anglais doué de raison & sentiment, a écrit dans la Tempête (semble-t-il sa dernière pièce) :
"Nous sommes de l'étoffe dont on fait les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." Nous serions donc selon William (& j'abonde en son sens) des îles (plus ou moins luxuriantes) entourées d'une vastitude de mers oniriques. Quasi une définition de ce que notre science à peu près centenaire a osé nommer in-conscient, élément liquide et profond entourant le "conscient" qui se pourrait résumer par quelques châteaux de sable en péril sur la grève... Notez bien, ou la plage, bien que les pavés la recouvrent de plus en plus.
Question à poser aux jeunes gens qui savent dodeliner de la tête avec une énergie décuplée en présence de bpm (beats per minute ou bruits puissamment mixés) : Une fois les rêves partis, qu'en reste-t-il ? Un peu d'anglais... Dans le cahier de vacances : la rave (légume) n'est pas la rave (surprise partie en plein air, avec la protection civile en cas d'OD servant de chaperons).
Si bien trop souvent il nous arrive d'ignorer nos rêves, ceux-ci ne nous ignorent jamais. Nous sommes dans le collimateur. le colis voyeur, le cadeau voyant, le don de la Vision.
Au casting du rêve, presque toujours plébiscité, le "moi" se répand le plus souvent en multiples nous-mêmes. Le beau rôle parfois, le témoin souvent - impavide voire inanimé devant l'extraordinaire défoulement onirique. Vivant les aventures trépidantes se payant parfois de quelques cauchemars, je nous les souhaite ici rares tout comme volatilisés par le réveil - en sursaut, bien entendu.
Lôrenzo,
pour la Fête des Rêves millésime 2016.